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• 1544 relig.; lat. coalitus, de coalescere « s'unir »; repris à l'angl., 17181 ♦ Réunion momentanée de puissances, de partis ou de personnes dans la poursuite d'un intérêt commun d'opposition ou de défense. ⇒ alliance, association, confédération, entente, ligue. Une coalition électorale. ⇒ bloc, front. Un ministère, un gouvernement de coalition.2 ♦ (1836) Anciennt Entente entre ouvriers, commerçants, industriels dans un but économique, professionnel. Le délit de coalition a été abrogé en 1864. — Fig. (souvent péj.) Union. Coalition d'intérêts.⊗ CONTR. Discorde, rupture, scission.Synonymes :- alliance- bloc- entente- front- ligueEntente conclue entre divers partis ou en vue d'une élection...Synonymes :- confédérationContraires :- rupture- scissionEnsemble des forces unies contre un adversaire communSynonymes :- faisceauContraires :- discordecoalitionn. f.d1./d Réunion momentanée de puissances, de partis, de personnes pour lutter contre un ennemi commun. Syn. alliance, ligue.d2./d Accord réalisé entre personnes de même condition dans des buts économiques ou professionnels. La coalition commerciale est illicite.⇒COALITION, subst. fém.A.— PHYS., vx. Agrégation de plusieurs substances. Rem. Attesté ds Ac. 1798, BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.— P. métaph. :• 1. Il y eut alors entre artistes une coalition de cervelles, une fonte d'âmes, les peintres s'associèrent dans un même idéal de beauté avec les architectes.HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 12.B.— Usuel1. Union momentanée de peuples, d'États, de puissances, en vue d'une action politique ou militaire contre un ennemi commun. Coalition de puissances; coalition européenne; former une coalition :• 2. La Hollande, comme si elle n'avait attendu que ce prétexte, se réconcilia avec l'Angleterre, chercha même à entraîner notre vieille alliée la Suède dans une coalition contre la France.BAINVILLE, Histoire de France, t. 1, 1924, p. 240.2. P. ext. Ensemble de forces liguées contre un ou plusieurs adversaires. En même temps qu'il y a une coalition d'auteurs contre moi, il y a une coalition de libraires contre vous (HUGO, Correspondance, t. 2, 1866, p. 521) :• 3. Elle [la pie] commençait ainsi à recevoir les dures leçons de la vie ayant à lutter simultanément contre la triple coalition des éléments, de la faim et de l'homme.FERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, p. 189.— Spécialementa) Entente des membres dispersés d'un même groupe social ou politique pour obtenir certains avantages. Coalition d'ouvriers :• 4. Il n'y a pas d'armée de réserve à qui puisse faire appel la propriété bourgeoise. Celle-ci, dans certains vignobles, est à la merci de la coalition d'un nombre assez restreint de salariés.JAURÈS, Ét. socialistes, 1901, p. 7.b) Association de partis politiques en vue d'une action concertée. Coalition électorale; gouvernement de coalition. Un discours courageux de Caillaux qui exprimait la pensée des radicaux, la pensée impuissante des radicaux devant la coalition qui gouvernait la France (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 500).Prononc. et Orth. :[
]. PASSY 1914 transcrit [o] fermé. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. I 1544 cont. théol. « réunion ou croissance, développement » (MATHEE, Theodorite ds DELB. Rec. d'apr. DG), attest. isolée; 2. 1753 phys. (Encyclop. t. 3). II. 1718 pol. [Angleterre] (DE CIZE, Hist. du Whigisme, 294 cité par BARB. Infl. 1919, p. 8 : On avoit parlé d'une coalition dans le ministère, c'est-à-dire, d'un mélange de whigs et de toris); 1776, 8 mars (Vergennes à Garnier, [Doniol I, p. 396] ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p. 223 : Vous pourrés dire qu'aiant eu en communication toute la correspondance Ministeriale vous n'y avés rien vû qui eut trait à une pareille coalition [sc. entre la France et l'Angleterre]). I dér. avec suff. -ition de coalitus, part. passé de coalescere « s'unir, se lier, se développer »; cf. lat. médiév. coalitio « réunion » (Bulla Joan IV [VIIe s.] ds DU CANGE. Il angl. coalition dep. 1612 « réunion », terme pol. dep. 1715 (a coalition of parties) ds NED. Fréq. abs. littér. :460. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 568, b) 254; XXe s. : a) 431, b) 1 076.
DÉR. Coalitionniste, subst. masc., rare. Membre d'une coalition. La situation est délicate, glissante, et les fautes des coalitionistes [sic] l'ont aggravée encore (BARBEY D'AUREVILLY, 2e Memorandum, 1839, p. 390). Attesté ds Lar. 19e-20e. — 1re attest. 1839 id.; de coalition, suff. -iste. — Fréq. abs. littér. : 1.BBG. — BARB. Loan — words 1921, p. 259. — GOHIN 1903. p. 328.coalition [kɔalisjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1544, relig.; dér. du lat. coalitus, de coalescere « s'unir »; rare jusqu'au XVIIIe où le mot est repris à l'angl. coalition (1718).❖1 Réunion momentanée (de puissances, de partis ou de personnes) dans la poursuite d'un intérêt commun. ⇒ Alliance, association, confédération, entente, ligue. || Une coalition de… || Coalition politique. ⇒ Bloc, front. || Ministère, gouvernement de coalition, comprenant des membres de plusieurs groupes parlementaires. — Hist. || Les sept coalitions des puissances européennes contre la Révolution française et Napoléon 1er.1 (…) la Ligue des Nations devra être, avant toutes choses, un moyen de prolonger après la guerre, par une institution stable, la coalition du monde civilisé contre l'Allemagne et l'Autriche.Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 234.2 (…) à Vienne, on cherchait déjà à nouer, contre la France, une nouvelle coalition et l'on était résolu à rompre le traité.Louis Madelin, l'Ascension de Bonaparte, XV, Le séjour à Paris, p. 225.2 (1836). Anciennt. Entente (entre ouvriers [⇒ Syndicat], patrons, commerçants, ou industriels) dans un but économique, professionnel … || Le délit de coalition a été abrogé en 1864. || Coalition en vue d'une grève, d'un lock-out. || Les meneurs, les organisateurs d'une coalition.3 Fig. (souvent péj.). Union, association. || La coalition des intérêts, des passions.3 Il y eut alors entre artistes une coalition de cervelles, une fonte d'âmes.Huysmans, En route, p. 8.❖CONTR. Discorde, rupture, scission.DÉR. Coaliser.
Encyclopédie Universelle. 2012.